Mahmoud Dicko, une figure religieuse malienne très influente au Mali, s’est exprimé dans une interview à Anadolu (AA) dans laquelle il a déclaré que « la Turquie peut et doit jouer un rôle au Mali ».
Dans l’interview, l’imam a également évoqué les relations du Mali avec les Etats européens et la CEDEAO et a dit qu’il était préoccupé par «la destinée de son pays et de ses compatriotes».
Commentant la détérioration des relations entre la France et le Mali, Dicko déclare que les Maliens ne vont pas se soumettre, car c’est un peuple qui a la civilisation et la dignité malgré des années de domination coloniale. Il a également ajouté : «Quand quelqu’un connait les relations historiques entre la France et le Mali, il n’est pas étonnant qu’il y ait des hauts et des bas dans notre cheminement. C’est tout à fait naturel. C’est un pays qui nous a colonisés pendant des décennies. Aujourd’hui, moi, je suis en train de vous parler en français. Notre administration fonctionne en français. La langue officielle au Mali, c’est le français».
Parlant de sanctions, l’imam déclare que « ce n’est pas cela mon inquiétude » et qu’il est surtout préoccupé par les problèmes internes. Le leader religieux note que les sanctions sont un problème, mais qu’elles ne peuvent pas durer éternellement. La principale préoccupation de Mahmoud Diko est la cohésion du peuple malien.
L’imam affirme qu’il n’a pas de «solution en tant que telle, mais il a des idées et des conseils». Par exemple, dans son manifeste, il demande «au peuple malien de se mettre ensemble, de faire un pacte républicain autour du pays».
À la question d’un journaliste sur sa volonté de négocier avec les djihadistes, Dicko répond positivement et estime que «si vraiment on peut sortir de cette guerre, il faut faire tous les moyens pour s’en sortir», car personne ne peut mener une guerre sans fin.
Mahmoud Diko souligne également que les personnes qui se battent de l’autre côté sont aussi des musulmans, comme 98 % de la population du pays. Ainsi, Diko estime qu’une discussion s’impose d’abord. Selon lui, la Oumma musulmane devrait se réunir et discuter des problèmes, et l’Occident ne devrait pas décider quels musulmans sont bons et lesquels ne le sont pas.
Ika