Sanctionner les organes de presse devient de plus en plus récurant au Togo. D’abord le retrait du récépissé du journal L’Indépendant Express en janvier 2021 et vendredi dernier, c’est le tour du journal l’Alternative de se voir infliger 4 mois de suspension. Afin de faire le point sur les motifs de ces sanctions et rappeller aux respects des règles déontologiques et éthiques du métier, la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication HAAC, a tenu une rencontre avec les responsables et organisations de presse mardi 9 février 2021. Lors de cette rencontre, le président de l’institution a fait une déclaration qui a enthousiasmé certains et agacé d’autres.
Au cours de cette réunion, le président de ladite institution n’a pas hésité à exprimer son mécontentement sur la situation actuelle de la presse togolaise. Selon lui, les journalistes sont devenus des » (…)activistes politiques qui diffusent de fausses nouvelles ou qui les inventent ». Cette rencontre avait pour but de rappeler aux journalistes le respect des règles déontologiques du métier, mais ce fait débat, ce sont propos tenus par Pitaloumani Telou, président de la HAAC, qui visiblement veut siffler « la fin de la récréation « .
Pour le patronat de la presse togolaise (PPT), un fossé se creuse entre l’institution de régulation des médias et les organisations de la presse. Par contre l’observatoire togolais des médias (OTM) reconnaît les défaillances relevées par le président de la HAAC. « Nous avons exprimé nos inquiétudes, la HAAC nous a écoutés, elle a à son tour fait un diagnostic que nous ne récusons pas. Actuellement, la presse togolaise ne se porte pas bien, il y a beaucoup d’efforts à faire et nous allons nous battre pour respecter les textes qui régissent notre profession, nous l’avons reconnu », a déclaré Fabrice Pétchézi, président de l’OTM.
Cependant, pour les confrères de icilomé.com, la HAAC est décidé à en finir avec toute la presse . Pour le patronat de la presse togolaise à travers un communiqué rendu public ce 10 février 2021, le torchon risque de brûler entre la HAAC et les organisations de presse.
Il sien de rappeler que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, a pour mission principale de veille à la liberté de la presse. Mais c’est dernier temps, les questions fusent de partout sur l’exercice de son pouvoir.
Arnaud AMEGAN