Par Xana SADJO
De manière très caricaturale je vais vous décrire comment une mission d’audit s’effectue…en respectant les normes internationales d’Audit comme recommandées par l’Institut Français de l’Audit et le Controle Internes (IFACI) et le Institute of Internal Auditors (IIA).
En début de mission, vous prenez connaissance des différentes activités de la structure à auditer et pour chaque activité vous demandez à connaître les différentes procédures qui les organisent.
Pour chaque procédure vous prenez connaissance de sa description, des tâches et responsabilités de chaque acteur intervenant dans le suivi du processus depuis le début de l’événement qui déclenche ce dernier jusqu’à sa fin.
Autre élément le plus important, pour chaque procédure/processus vous prenez connaissance non seulement des contrôles effectués pour éviter les irrégularités et autres écarts par rapport aux procédures mais aussi des acteurs responsables de l’exécution de ces contrôles.
Dans les diligences de l’auditeur, celui-ci doit s’assurer que les contrôles existent pour garantir la conformité de tout ce qui est fait par rapport aux procédures. Si les contrôles n’existent pas l’auditeur doit les recommander.
Si les contrôles existent, l’auditeur doit s’assurer qu’ils sont efficaces et qu’ils sont systématiquement mis en œuvre.
Les tâches pour lesquelles les contrôles n’existent pas où sont faibles sont celles qui intéressent beaucoup les auditeurs par ce que ce sont les zones où il y aurait potentiellement beaucoup d’irrégularités.
Quand ces zones sont identifiées, l’auditeur procède à la recherche d’éléments probants. C’est à dire à la collecte des preuves d’irrégularités sur les opérations comme par exemple les erreurs matérielles sur le montant d’un chèque.
Ainsi quand l’auditeur remarque une erreur sur un document, il retrace le parcours du document depuis le premier acteur de la procédure jusqu’à sa fin pour identifier le point précis et l’acteur qui est à l’origine de l’irrégularité.
Quand il en arrive à ce point précis il vérifie l’origine de l’irrégularité pour savoir si elle est intentionnelle ou résultant d’une erreur matérielle/humaine et pourquoi l’irrégularité constatée n’a pas été détectée au niveau des points de contrôle jusqu’à ce qu’elle puisse prospérer jusqu’à la fin de la procédure.
Fort de ces diligences citées, l’auditeur est alors en mesure de documenter les irrégularités qu’il a décelé en expliquant dans son rapport l’auteur de l’irrégularité et comment l’irrégularité a pu prospérer. Ainsi l’auditeur fait une recommandation précise et utile.
Cela n’a pas été et jamais le cas pour nos Auditeurs de l’IGF qui ont audité le CSFPPP.
Ces Auditeurs n’ont à aucun moment de leur rapport provisoire d’Audit décrit les procédures organisant les domaines qu’ils ont audité. Ce n’est pas ainsi que l’on planifie une mission au sens la norme 2200-1 relative à la planification de la mission et dont l’objectif est de comprendre le domaine audité, ses enjeux, et les processus lis en oeuvre et leur objectif.
Par ailleurs étant des non spécialistes du secteur pétrolier ils ont violé la norme 1210.A1 relative à la compétence des auditeurs et qui leur fait obligation d’obtenir l’assistance et l’avis de personnes qualifiées du domaine, en inventant de leur propre chef des méthodes hasardeuses et non appropriées ayant abouti à des irrégularités putatives c’est à dire des irrégularités fictives ou présumées qui ne résultent que de leurs approches erronées.
Pire au lieu soit de retracer les procédures des domaines indexées en vue d’identifier le point de départ des présumées irrégularité constatées ou soit de confirmer l’existence de l’irrégularité avec les audités….ils sont plutôt allés tout droit en besogne en indexant directement et pour la plupart du temps l’ex coordonnateur du CSFPPP en la personne de M. Francis ADJAKLY ce qui est une violation de la norme 1120 relative à l’objectivité individuelle qui dit que les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale et non biaisée, et éviter tout conflits d’intérêts.
On appelle cela de la fixation sur une personne et quand en voyant plus clair on remarque qu’il n’y a jamais eu irrégularité, on nomme cela de l’acharnement ou une chasse aux sorcières ce qui est gravissime de la part des auditeurs.
Je vais donner un exemple précis de raisonnement à géométrie variable, de fixation et d’acharnement sur la personne de M. Francis ADJAKLY de la part des auditeurs de L’IFG et que je développerai bientôt dans une publication séparée :
*a)* Les auditeurs de l’IFG, pour rapprocher les quantités commandées et facturées au lieu de comparer les quantités commandées par le CSFPPP sur les appels d’offres aux quantités effectivement reçus par la STSL qui sont sur les reconnaissances en réservoir Réception de la STSL apres chaque livraison d’une part et aussi les reconnaissances en réservoir cession de la STSL après chaque vente aux Marketeurs d’autre part,… sont d’abord allés prendre un barème de conversion spécifique à la douane pour la conversion des quantités libellées en tonnes métriques au lieu d’utiliser les outils propres au secteur pétrolier.
Par cette approche erronée et ahurissante les auditeurs ont donc abouti à un écart fictif de 7 201 775 979 fcfa. Dans leur recommandations, les auditeurs demandent soit des explications a la Douane et à la STSL soit le remboursement du montant de la pretendue irrégularité par la douane ou la STSL…sans jamais citer ni le nom du DG de la STSL ou le nom du Commissaire des Douanes comme personne qui doit rembourser. voici leur recommandation: la douane et la STSL doivent justifier les quantités(…). A la DOUANE et la STSL de justifier les écarts constatés (…). A défaut la STSL doit rembourser le montant mis en cause(…).
*b)* Dans un autre cas sensiblement pareil (déjà évoqué dans une de mes publications passées) les auditeurs de l’IGF ont utilisé, par erreur je suppose, un taux unique annuel pour auditer plusieurs virements des banques du FCFA vers le Dollar sur une période et abouti abusivement à un écart fictif de 39 381 455 329 fcfa. Les auditeurs ne demandent plus dans ce cas précis les explications ou le remboursement par le CSFPPP comme ils l’ont fait dans le cas des écarts fictifs entre les données de la DOUANE et de la STSL. Puisque leur cible principale était de venir bouffer du ADJAKLY, la recommandation a été la suivante : *la mission recommande a M. KONDO COMLAN et a M. Francis ADJAKLY de rembourser la somme 39 381 455 329.* Le lecteur pourra remarquer qu’ici et dans ce cas:
– l’opportunité n’est même pas laissé aux concernés de fournir des explications d’abord comme cela a été le cas pour ce qui concerne la DOUANE et la STSL.
– on demande personnellement au MM. Francis ADJAKLY et KONDO COMLAN de rembourser de leur poche pendant que dans l’autre cas c’est aux structures, DOUANE et STSL, qu’on demande le remboursement faute d’explications.
J’ai décidé de ne plus citer de nom et j’ai pris la résolution de ne plus utiliser un certain vocabulaire, donc je conclue simplement que la mission d’audit menée par certains collaborateurs de l’IGF a montré des carences professionnelle notoire en matière:
– d’appréciation d’évaluation de la conception du dispositif de contrôle et donc n’a pas respecté la norme internationale d’Audit interne 2120 qui concerne le contrôle car ils n’ont jamais abordé dans leur rapport provisoire d’Audit l’environnement de contrôle ni du CSFPPP ni celui de toutes les structures citées dans leur rapport provisoire.
– De validation du référentiel d’Audit conformément aux normes 2200 et précisément la norme 2210. A1-1 qui concerne l’évaluation des risques dans la planification de la mission.
– d’élaboration du programme de travail dont l’objectif est de définir les procédures d’Audit qui permettront d’atteindre les objectifs d’audit et rappelés par les normes internationales d’Audit 2240, 2240.-1 2240.A1 relatives au Programme de travail de la mission et celle 2240.A1-1 qui concerne l’approbation des programmes de travail.
L’audit interne n’a pas été inventé ni au Togo ni par l’Inspection Générale des Finances SVP.
*Compliance please!!!!*
X@N@